Retrait dans une société à capital variable : soustraction immédiate aux obligations d'associé et report de la reprise des apports

Perte de la qualité d'associé +
Retrait d'un associé +
Montant minimal du capital social +
C. com., art. L. 231-1 +

Dans cet arrêt du 18 décembre 2024, la chambre commerciale de la Cour de cassation rappelle les effets du retrait d’une société à capital variable lorsque celui-ci entraîne une diminution du capital social en dessous du minimum statutaire : d’une part, l’associé cesse immédiatement d’être soumis à ses obligations d’associé et, d’autre part, le remboursement des parts sociales est reporté à la reconstitution du minimum capitalistique. Les incertitudes entourant ces deux règles constituent cependant une incitation à encadrer précisément les effets du retrait dans les statuts.

Cass. com., 18 déc. 2024, no 23-10695, F–B

Un auteur affirmait en 2001 que « la mise en œuvre du droit de retrait continue de poser de sérieux problèmes »1. Le constat est toujours d’actualité, comme en témoigne un arrêt de la chambre commerciale du 18 décembre 2024.

En l’espèce, deux associés d’une société à responsabilité limitée (SARL) à capital variable lui ont notifié le 3 avril 2018 leur décision de faire usage du droit de retrait que les statuts leur conféraient, et lui ont demandé le remboursement de leurs parts sociales sur la base des comptes de l’exercice 2018. Le 21 juin 2018, le retrait des associés a été refusé par l’assemblée générale.

Le 16 avril 2019, les associés retrayant ont assigné la SARL en nullité de la résolution, leur refusant[...]

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