Qualification délictuelle de l'action en responsabilité pour rupture des relations commerciales en droit international privé commun

Responsabilité délictuelle +
Qualification lege fori +
Compétence internationale +
Article 46 du Code de procédure civile +
Jurisprudence Granarolo +

L’arrêt du 12 mars 2025 était attendu car il se positionne, en droit international privé, sur la question de la nature de l’action en responsabilité pour rupture brutale de relations commerciales établies. Certains appelaient de leurs vœux un alignement sur la jurisprudence de la CJUE qui, dans son arrêt Granarolo en 2016, a rejeté la qualification délictuelle lorsque la rupture était précédée de relations contractuelles tacites. Ce n’est pas la position de la Cour de cassation. Elle juge en effet que l’action est de nature délictuelle, tout au moins lorsqu’il est question de déterminer la compétence des juridictions françaises. Cette solution appelle des commentaires sur son opportunité et son impact.

Cass. 1re civ., 12 mars 2025, no 23-22051

Face à un contentieux de droit international privé, la première question qui se pose est celle de la qualification du rapport de droit litigieux. En effet, de la réponse à cette question dépendent non seulement les options de compétence juridictionnelle ouvertes au demandeur mais également l’identification de la règle de conflit de lois applicable pour déterminer le droit qui gouvernera la question au fond.

Au regard des enjeux de la qualification, on comprend que certaines prises de position de la Cour de cassation soient attendues.

Or, l’affaire qui a donné lieu à l’arrêt du 12 mars 2025 a justement permis à la Cour de cassation de trancher, pour la[...]

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